En ce début de mois de décembre, que des bonnes nouvelles à vous annoncer. Profitons-en, avant les massacres des fêtes de Noël où de nombreux chapons vont être consommés, tout comme les canards et surtout leur foie gras…
Table des matières
Le menu vegan de chez Picard
Picard, qui fait pas mal d’efforts pour végétaliser ses offres, nous dévoile cette année un foie gras 100% végétal fait à base de noix de cajou et de champignons. Il est affiché au prix de 5,99 € la boîte de 220g, soit 27,22 €/kg (contre 50€/kg minimum pour du foie gras de canard !).
Ok, mais la texture et le goût alors ?
On n’a pas encore pu le tester (à noter qu’il n’est pas dispo sur Internet), mais voici comment Picard nous le vendent :
« Nous avons testé des recettes existantes qui peuvent typiquement imiter une texture de mousse, mais ici nous avons voulu travailler avec des noix de cajou pour obtenir la texture et le goût du bloc de foie gras, avec une pointe d’épices et de cognac.«
Pour encourager encore plus le végétal, Picard propose même un menu Noël Veggie pour 12.16€ / personne. Après avoir vérifié chaque composition, on peut vous l’affirmer,
Il est 100% vegan :
- Cadeaux apéritifs marrons et gelée à la mandarine
- Délice végétal (le fameux foie gras vegan !)
- Gnocchi de patate douce sauce courge butternut
- Poêlée de pomme de terres, champignons, pois, marrons
- Buche glacée fruits rouges mangue citron poire
Pour nous, ce Noël, on ira très certainement acheter la jolie bûche, ainsi que le Délice Végétal, et on préparera à nos convives une délicieuse poêlée de butternut, et un groooooos plateau de vromages (histoire de combler au mieux les envies de nos amis omnis ! 🙂).
De quoi se faire un super réveillon de Noël vegan, ou peut-être … futurevore ?
Futurevore : Le nouveau mot by James Cameron
Le réalisateur James Cameron, qui a notamment aider à produire The Game Changers, propose un nouveau terme pour les régimes à base de plantes : « futurevore ».
Cameron a adopté ce régime en 2012 et affirme qu’il n’a jamais été en meilleure santé que depuis qu’il ne consomme plus de produits d’origine animale en ajoutant :
Cela fait maintenant 10 ans que je suis 100% vegan et qu’aucune molécule (à ma connaissance) animale n’est entrée dans mon corps.
Ce n’est pas un besoin biologique qui nous oblige à manger des produits d’origine animale, c’est seulement un choix. Un choix de luxe parmi tant d’autres.
J’en suis arrivé à créer le mot « futurevore » car nous mangeons de la façon dont tout le monde mangera dans le futur.
Il utilise désormais ce néologisme à la place du mot « vegan » car ce dernier a une malheureusement souvent une connotation négative.
Pourquoi pas !
Si vous êtes en transition et que vous anticipez la réaction de votre oncle chasseur lorsqu’il entendra le mot « vegan » ou même « végétarien », pourquoi pas les remplacer par « futurevore ». Il ne sera très certainement pas plus convaincu, mais au moins, il écoutera votre plaidoyer un peu plus longtemps !
Le saviez-vous ?
Pendant le tournage d’Avatar, James Cameron s’est assuré personnellement que toute la nourriture fournie aux équipes était végétalienne !
Bien qu’on puisse se poser la question dans l’empreinte écologique d’un tel film, cela reste une attention tout à fait honorable, dans la lignée du message véhiculé par le long-métrage Avatar.
Rishi Sunak désigne une vegan à la tête de la politique environnementale du Royaume-Uni
Le nouveau premier ministre britannique, Rishi Sunak, aurait engagé la végétalienne Meera Vadher, qui devrait prendre ses fonctions l’année prochaine en tant que responsable de la politique environnementale.
Rappelons que l’on estime l’agriculture animale responsable de 14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ainsi que de la déforestation et de la perte de biodiversité.
Malheureusement, ces impacts sont souvent exclus des débats sur le climat.
On ne sait pas encore comment la nomination de Meera Vadher impactera la politique verte du Royaume-Uni, mais elle pourrait être bien accueillie des écologistes, en espérant qu’elle intègre aux débats les différents problèmes de l’agriculture animale !
En attendant, d’autres essaient de rendre les laits végétaux plus écologiques, comme nous le montrent les français de Meelk.
Meelk, du lait végétal bio à diluer
Lorsque l’on achète son lait végétal dans le commerce, il contient principalement de l’eau (environ 97%). De plus, il est toujours conditionné dans une brique tetrapak stérilisée, et qui vient donc détériorer les qualité nutritionnelles et gustatives du lait végétal.
Pour palier à ça, Damien Meyrignac et Jean-Christophe Bernard, qui avaient déjà fondés Mo’Rice, ont décidé cette fois-ci de créer une purée d’amandes et de noisettes.
Grâce à ce concentré, les consommateurs pourraient créer leur propre lait végétal à la maison en 30 secondes avec un mixeur.
On n’est déjà pas très loin de ce temps de fabrication avec notre recette de lait d’avoine maison, mais Meelk permettrait de s’économiser la partie « filtration » de notre recette et de pouvoir faire du lait de noisettes ou encore du lait d’amandes.
Une campagne de financement participatif a été lancée, afin de financer la première production de bouteilles en verre de 250g, équivalente à 5 litres de lait végétal !
Est-ce que l’on pourra faire des glaces avec ce lait ?
La meilleure crème glacée vegan à base de pois chiches ?
Certaines marques proposent déjà des glaces à base de lait d’amandes. C’est bon, mais on n’est clairement pas sur le même crémeux que les crèmes glacées à base de lait animal, il reste toujours ce côté aqueux.
La société israelienne ChickP, spécialisée dans les protéines de pois chiches, a développé un prototype de crème glacée végétale qui offre un crémeux semblable à celui des produits laitiers.
Les isolats de protéines de ChickP, utilisés comme émulsifiants et stabilisants, permettent d’obtenir une liste d’ingrédients réduite et plus saine.
Fini les gommes de guar, cellulose, et autres amidons modifiés !
La société affirme que ses isolats offrent également des capacités de fouettage exceptionnelles et a un goût neutre. On n’arrête pas le progrès !
Viande cultivée, les progrès continuent !
En parlant de progrès, la viande de culture a fait une grande avancée récemment, aux États-Unis.
Les Américains pourraient bientôt être en mesure d’acheter du poulet cultivé dans leur épicerie locale.
La FDA (Food and Drug Administration) a accordé à Upside Foods le feu vert afin de pouvoir commercialiser son poulet cellulaire. Cette approbation fait suite à des années d’évaluations rigoureuses menées par l’organisation gouvernementale.
Bien que considérée par la FDA comme ne présentant aucun risque particulier pour la santé (du moins pas plus que le poulet d’élevage), Upside Foods devra tout de même attendre l’approbation de l’USDA (le département de l’agriculture).
On devra patienter encore pour voir la viande de culture en Europe, mais si vous aviez accès à ce genre de viande, est-ce que vous goûteriez ? Et selon vous, est-ce que la viande cellulaire est vegan ?
42% des consommateurs pensent que les produits végétaux remplaceront la viande d’ici 2032
Alors que la viande de culture arrive, une nouvelle étude de GlobeScan et EAT révèle que 42% des consommateurs dans le monde estiment que d’ici 10 ans, le végétal aura remplacé la viande !
L’enquête, intitulée Grains Of Truth 2022, a été menée auprès de près de 30 000 consommateurs à travers le monde et a évalué leurs préoccupations concernant le système alimentaire actuel et l’accès à une alimentation saine et durable.
L’insécurité alimentaire semble particulièrement élevée, y compris en Europe avec 64% des italiens étant inquiet à ce sujet. Mais c’est en Amérique Latine et en Afrique que cette insécurité est la plus présente :
- 77% au Kenya ;
- 73% au Brésil ;
- 72% au Colombie ;
- 69% au Pérou ;
De plus, 92 % des personnes interrogées ont déclaré que le prix de leurs achats alimentaires courants avait augmenté au cours des trois derniers mois.
Malgré tout, les Nord-Américains et les Européens sont les moins optimistes quant à une évolution à grande échelle vers l’alimentation végétarienne…
L’étude reste cependant encourageante, mais comme le souligne la présidente de l’EAT :
L’accès et le prix des alternatives végétales joueront un rôle pour aider les gens à prendre ce virage vers le végétal, jusqu’à adopter une alimentation sans animaux.
