Régime vegan : Y a-t-il plus d’avantages que d’inconvénients ?

S’intéresser au régime vegan, c’est avant tout être confronté à une série d’interrogations souvent contradictoires :

• Est-ce qu’il n’y a pas plus d’inconvénients que d’avantages à devenir vegan ?
• Comment modifier son alimentation sans faire une croix sur sa vie sociale ?
• Si devenir vegan est bon pour la santé et la planète, n’y a-t-il pas des risques de carences ?
• Changer ses habitudes, d’accord, mais sans faire exploser son budget, est-ce possible ?
• Et la gourmandise dans tout ça ?

Rassurez-vous, on va répondre à toutes ces questions, et vous verrez qu’il y a des solutions !

Alors, peut-être adopterez-vous un nouveau mode de vie ? Saurez-vous faire fi des inconvénients ?

Dans cet article, vous allez découvrir que le régime vegan a bien des avantages, mais pas que !

Les avantages du régime vegan

1. Être en bonne santé

Être vegan, c’est avant tout bannir les produits d’origine animale.

Cette pratique est favorable à la santé, car elle réduit le risque de maladies chroniques et cardio-vasculaires. 

Dès 2015, une étude du CIRC établit une corrélation entre la consommation de viande rouge et certains cancers. Les produits carnés, transformés et les charcuteries en particulier, sont pointés du doigt.

Les experts du CIRC ont défini qu’une portion de 50 g de viande transformée, consommée quotidiennement, augmente le risque de cancer colorectal de 18 %. 

2. Manger équilibré

Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) donne des recommandations précises sur l’alimentation.

Les pratiques des vegans vont tout à fait dans le sens de ces préconisations.

En plus d’une activité physique régulière et du fait maison, le PNNS suggère d’augmenter la consommation de : 

• légumes secs riches en fibres (au moins de 2 fois par semaine) ;
• fruits et légumes (au moins 5 par jour) ;
• fruits à coques, riches en oméga 3 (une poignée par jour).

3. Manger gourmand

On pense souvent que le régime vegan a des avantages et des inconvénients. S’il est bon pour la santé, il semblerait peu compatible avec la gourmandise.

Vous pensez que seule la salade de légumes partage le quotidien d’un vegan ?

Découvrez plutôt comment mettre le plaisir et la variété au cœur de votre assiette : la rubrique recettes de notre site est là pour vous y aider.

La règle est assez simple : végétaliser !

Quel que soit votre niveau en cuisine, vous succomberez certainement à notre tarte au citron meringuée vegan ou notre mousse au chocolat :

Côté salé, que diriez-vous de renouveler vos pratiques ?

Plus d’inspiration pour accommoder la courge butternut ? Nous vous proposons une recette simple et savoureuse, accessible à tous : la poêlée de butternut facile aux pommes et champignons.

Et vous serez peut-être surpris de découvrir que vous avez déjà une grande partie des ingrédients dans vos placards !

4. Être rassasié

Les aliments riches en fibres présentent un avantage souvent ignoré : ils ont un effet majeur sur la satiété.

Et devinez quoi ?

Le socle du régime vegan est composé des aliments les plus riches en fibres, à savoir :

• les fruits ;
• les légumes ;
• les légumineuses
• les céréales.

Faiblement caloriques, il est possible d’en consommer des quantités importantes pendant les repas, sans risque. Parce que les fibres gonflent dans l’estomac, elles permettent également de se sentir rassasié.

Les féculents ont longtemps eu mauvaise presse, en tout cas en France. Le riz ou les pommes de terre n’auraient que peu d’intérêt sur le plan nutritionnel ?

Pas si sûr !

Les associer à des fibres, justement, est une excellente option. On parvient ainsi à composer une assiette équilibrée et appétissante qui apportera suffisamment de carburant pour la journée !

5. Respecter les animaux

Un des avantages majeurs de devenir vegan, c’est de pouvoir se sentir en accord avec une valeur forte : exclure toutes les formes d’exploitation et de cruauté envers les animaux.

L’intensification de la production laitière peut également avoir un impact sur le bien-être des animaux. Si certains éleveurs y sont évidemment sensibles, d’autres sont moins scrupuleux ou pris dans une logique industrielle.

C’est aussi une des raisons qui incite le vegan à remplacer les produits laitiers classiques par des alternatives végétales.

6. Respecter l’environnement

Consommer vegan, c’est aussi réduire son impact sur l’environnement.

Greenpeace estime que l’agriculture est à l’origine d’environ 88 % de la déforestation mondiale. Ce sont essentiellement l’élevage bovin et la production de soja liée à cet élevage qui en sont les moteurs.

Par ailleurs, une étude de l’université d’Oxford a établi des liens directs entre notre consommation de viande (rouge notamment) et l’impact carbone qui en découle. 

Dans ce contexte, promouvoir une agriculture plus respectueuse semble une piste évidente.

7. Faire des économies

Sur le plan alimentaire, les vegans consomment énormément de produits peu coûteux comme : 

• les légumineuses (lentilles, haricots, pois, fèves, etc.) ; 
• les céréales (riz, maïs, boulgour, blé, etc.). 

Les omnivores utilisent une grande partie de leur budget alimentaire, pour l’achat de viande ou de poisson dont les prix sont excessifs. Il en est de même avec les fromages dont le coût est souvent élevé.

En enlevant ces produits coûteux de leur panier, les vegans réalisent des économies conséquentes.

8. Adopter un mode de vie plus simple

Excluant tout élément d’origine animale, les vegans portent une attention particulière à tout ce qu’ils consomment, et pas uniquement sur le plan alimentaire.

Ils souhaitent également éviter une utilisation excessive des ressources environnementales. 

Nombreux sont ceux qui adoptent un mode de vie différent dans lequel ils donnent toute leur place : 

• au fait maison ;
• au minimalisme ;
• au zéro déchet.

Toutes ces habitudes, en s’inscrivant dans la durée, aide le vegan à se détacher de l’aspect matériel et à retrouver le plaisir d’« être » plutôt qu’« avoir ».

Les inconvénients du régime vegan

1. Devoir changer ses habitudes

Le chemin pour devenir vegan ne sera évidemment pas le même selon que vous êtes omnivore, flexitarien ou végétarien. 

Dans tous les cas, vous allez devoir prendre une ou plusieurs nouvelles habitudes de consommation :

• manger des protéines végétales (duo légumineuses + céréales à privilégier) ;
• bannir les produits laitiers d’origine animale et trouver des alternatives au fromage ;
• trouver des substituts aux œufs (tofu soyeux, graines de lin ou de chia, compote de pomme, etc.) ;
• remplacer le miel par du sucre d’origine végétale (sirop d’agave ou d’érable, sucre de coco).

➡️ Modifier votre manière de consommer de façon progressive peut être une piste intéressante. 

2. Se sentir seul

On peut se heurter à l’incompréhension de son entourage, en consommant exclusivement des aliments d’origine végétale. 

Dans un couple, faut-il obligatoirement être tous les 2 vegans ?

Comment continuer d’avoir une vie sociale normale, dans un pays qui compte plus de 1000 sortes de fromages ?

Quelle tournure vont prendre les repas de famille ? 

Pour se sentir moins isolé, les rencontres et les échanges avec d’autres vegans sont une solution. Le simple fait de s’informer sur les personnes vegans en France ou dans le monde apporte un regard nouveau.

➡️ Et pour garder le contact avec nous ? Abonnez-vous à notre newsletter !

3. Manger vegan à l’extérieur : un casse-tête ?

Si manger chez des amis peut être envisageable avec quelques adaptations, aller au restaurant lorsqu’on est vegan relève parfois du casse-tête !

La viande ou le poisson dominent encore largement dans la restauration en France, surtout en zone rurale.

Dans les villes, des alternatives végétariennes, voire vegan, sont proposées par nombre de chefs cuisiniers.

Et le succès est au rendez-vous !

On peut citer des lieux comme Aujourd’hui demain, qu’on adore, ou en street food, comme Végédal, qui cartonne.

Autre signe de cet engouement ?

L’étoile décernée par le prestigieux guide Michelin en 2022 à la cheffe Claire Vallée pour sa sublime cuisine, entièrement végétale. Malheureusement, le restaurant n’a pas survécu à la pénurie de personnel après le COVID et a dû fermer ses portes.

Respecter son régime végétalien n’est pas non plus aisé lorsqu’on voyage à l’étranger. On se confronte en effet à une grande disparité selon les pays que l’on souhaite découvrir. 

➡️ On vous aide à organiser votre séjour avec des astuces pour voyager vegan !

4. Ressentir de l’angoisse vis-à-vis des animaux

Soucieux du bien-être des animaux, de nombreux vegans sont amenés à ressentir une angoisse profonde face au sort qui leur est réservé dans le monde.

➡️ Sur le plan national, une prise de conscience s’opère peu à peu. Elle s’accompagne de mesures concrètes : 

• création d’une division d’enquêteurs par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, dans le but de lutter contre la maltraitance animale ; 
• nomination d’un Comité National d’Ethique des Abattoirs qui a pour mission d’améliorer la protection animale en abattoir ;
• actions pour favoriser l’élevage en agriculture biologique, plus respectueux du bien-être animal.

Ces mesures peuvent sembler dérisoires face à la souffrance ressentie par les vegans.

Cependant, elles sont le signe que les esprits changent peu à peu et que des débats sur le bien-être animal pourraient s’ouvrir à court terme. 

5. Subir des critiques anti-vegan

Choisir de ne pas consommer de produits d’origine animale expose à des objections qui sont la preuve que les mentalités changent, mais… en douceur !

Au-delà de l’alimentation, le rapport aux animaux dans leur ensemble, et à la manière dont on les traite, est un point qui fait débat. 

➡️ Quelle ligne adopter face à ces critiques ? Il y a différentes méthodes, mais selon nous, il faut informer avec bienveillance et sans chercher à convaincre à tout prix.

Nous vous invitons aussi à consulter notre article pour répondre aux arguments anti-vegans. 

6. Se sentir perdu sur le plan nutritionnel

L’inconvénient du régime vegan souvent mis en avant, c’est qu’il pourrait entraîner une carence en nutriments et vitamines.

Beaucoup d’idées circulent sur la pertinence de compléter un régime végétal pour couvrir nos besoins en fer, en vitamines et en omégas 3.

Difficile de se retrouver au milieu d’injonctions parfois contradictoires.

➡️ En cas de doute, une simple analyse de sang vous permettra d’y voir plus clair et d’adapter votre régime si nécessaire. 

7. Se confronter au marketing vegan

On trouve de plus en plus de produits portant la mention « vegan », dans les rayons des grandes surfaces. Certains d’entre eux présentent un intérêt pour le consommateur, notamment lorsqu’ils sont sans additifs, sans colorants ni conservateurs.

Mais comment s’y retrouver devant la masse de logos et les étiquettes à décrypter à la loupe ?

La DGCCRF enquête sur ces nouveaux aliments. Leur production industrielle augmente 2 à 4 fois plus que celle de leurs équivalents carnés.

Quant aux différents logos présents sur le marché, nous vous aidons à faire le tri dans cet article consacré aux labels cruelty free et vegan.

➡️ Notre conseil : conserver un esprit critique face aux produits transformés et rester vigilants sur leur composition.

Vous connaissez certainement le Nutri-score, qui donne des informations sur la qualité nutritionnelle des denrées.

Mais avez-vous déjà remarqué le NOVA-Score ? Il vous aide à évaluer le degré de transformation des aliments pour faire un choix éclairé.

Vous avez pu constater qu’être vegan a des avantages et des inconvénients, mais on pense qu’il y a beaucoup plus à y gagner tant sur le plan de la santé que sur le plan éthique ou environnemental !

Découvrir de nouvelles recettes, tendre vers le fait maison, s’informer et informer les autres avec bienveillance sur les atouts du régime vegan : voilà des pistes pour réaliser une transition en douceur.

Alors, selon vous, le véganisme a-t-il plus d’avantages ou d’inconvénients ? Échangeons en commentaire !

Sources : 

Ministère de la Santé et de la prévention : « Programme national nutrition santé 2019-2023 »
Ministère de la Santé et de la prévention : « Les féculents, un plaisir à chaque repas »
Ministère de l’Économie et des finances : « Contrôle sur les denrées végétales destinées aux vegans, végétariens et végétaliens »
Ministère de l’Intérieur : « Création par Gérald Darmanin d’une division d’enquêteurs spécialisés chargée de la maltraitance animale »
Ministère de l’Agriculture : « Qu’est-ce que le Comité national d’éthique des abattoirs ? »
France inter : Émission « Est-on fait pour être vegan ? »
France culture : Émission « Cancer : près de la moitié des décès pourraient être évités »
L’agence bio : « Le bio en quelques mots »
Greenpeace : « Objectif zéro déforestation »
Planète durable : « Quel est l’impact de l’industrie laitière sur l’environnement ? »
Santé végane : « Conseils pour les nouveaux vegans »
Veganuary : « Nos ambassadeurs et ambassadrices »

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